L'orthotypographie : bien écrire pour bien être lu

Formation

En Ligne

Prix sur demande

Appeler le centre

Avez-vous besoin d'un coach de formation?

Il vous aidera à comparer différents cours et à trouver la solution la plus abordable.

Description

  • Typologie

    Formation

  • Méthodologie

    En ligne

Grâce à cette formation vous pourrez acquérir les connaissances nécessaires qui vous permettrons d’ajouter des compétences à votre profil et obtenir de solides aptitude qui vous offriront de nombreuses opportunités professionnelles.

Questions / Réponses

Ajoutez votre question

Nos conseillers et autres utilisateurs pourront vous répondre

À qui souhaitez-vous addresser votre question?

Saisissez vos coordonnées pour recevoir une réponse

Nous ne publierons que votre nom et votre question

Les Avis

Les matières

  • Bien être

Le programme

Introduction du cours

Il est ici question de typographie française, qui peut-être légèrement différente dans les autres pays francophones. Si vous connaissez ces variantes, vous pouvez en faire part dans le sujet officiel de l'article et elles y seront peut-être incorporées.

Aujourd'hui, les documents réalisés avec des ordinateurs sont omniprésents ; les manuscrits ont presque disparu hors du cadre scolaire (où on pousse de plus en plus les élèves à rendre des productions dactylographiées — ne parlons pas du supérieur où, à part les rapports de travaux pratiques rendus sur place, tout sort d'un ordinateur). Malgré cela, on enseigne rarement l'utilisation d'un traitement de texte de manière correcte (combien de gens mettent le texte en gras et 16 pt pour un titre alors qu'il faudrait appliquer le style « titre » et le modifier ensuite ?).

Étymologiquement, « typographie » signifie « art d'imprimer ». C'est un mot apparu au XVIe quand l'imprimerie fut inventée en Europe (rappelons que les Chinois la connaissaient déjà depuis notre Antiquité). À l'époque, les imprimeurs utilisaient des petits morceaux de plomb qui portaient un caractère sculpté, qu'on appelle « caractère » ; ces caractères étaient agencés sur une grille qui est ensuite enduite d'encre et plaquée sur une feuille. L'agencement des caractères est très difficile et constitue un métier spécifique.

Il saute aux yeux que certains textes sont plus agréables à l'œil que d'autres. Si on compare un livre quelconque à un rapport quelconque d'un employé quelconque, le livre sera plus agréable à regarder et à lire que le rapport, sans même faire attention au contenu. Le fait est que les éditeurs, en bons professionnels, se doivent de respecter certaines règles de présentation, que la plupart des gens ignorent. Ce sont ces règles qui font toute la différence entre un texte bien présenté, lisible et donc compréhensible, et un autre difficile à lire. L'ensemble de ces règles se nomme l'orthotypographie (ce qui signifie « bonne typographie », à l'instar d'« orthographe », signifiant « bonne écriture »).

Pourquoi ne respecte-t-on pas ces règles ? Il y a plusieurs raisons. La première est l'ignorance de l'existence même de ces règles ; la seconde est que, depuis un certain temps, des anglicismes typographiques sont apparus. Ils sont, inconsciemment, devenus la règle, car à l'instar des anglicismes habituels, il sont considérés comme « faisant plus professionnel ».

Il est parfois impossible de respecter les règles de typographie : le système sur lequel on travaille ne dispose pas forcement de tous les outils nécessaires, ou le système auquel est destiné la production demande des règles spécifiques (comme la Poste). Il s'agit d'exceptions et on doit de toute façon faire en sorte de respecter au mieux les règles.

Le but de cet article est d'enseigner ces règles de bonne typographie. Tout ce qui est écrit peut être mis en pratique avec n'importe quel logiciel de traitement de texte, et même à la main. Le problème peut venir de la difficulté à produire des caractères « spéciaux » (qui ne le seront plus ensuite, bien sûr !).

Les bons outilsDisposition de clavier

Quand les machines à écrire furent inventées, leur concepteur les dota d'un clavier où les lettres apparaissaient dans l'ordre alphabétique. C'était logique, pourtant, en tapant à une faible vitesse, les caractères se bloquaient facilement. L'inventeur trouva alors une solution : placer les lettres les plus utilisées successivement le plus loin les unes des autres. C'est ainsi qu'est née la disposition QWERTY (et plus tard l'AZERTY, à l'arrivée des machines à écrire en France). Comme les caractères étaient montés sur de petites plaques disposées côte à côte, il était impossible d'aligner les touches et de les mettre sur le même plan.

Les gens se sont alors habitués au fil du temps et, quand il fallu concevoir des claviers pour les ordinateurs, il paraissait évident de copier les machines à écrire. C'est pourquoi nous nous retrouvons aujourd'hui avec des claviers AZERTY à touches décalées. Les caractères présents ont aussi été copiés, de sorte que ceux qu'on aurait pu ajouter ne l'ont pas été, hormis quelques uns accessibles viaAltGr.

Les claviers actuels ne sont plus mécaniques mais électroniques : les touches permettent d'envoyer des impulsions électriques à l'ordinateur grâce à un circuit imprimé. Il n'y a donc plus de contraintes à placer les touches où bon nous semble ! Et pourtant, nous devons encore utiliser l'AZERTY...

Les claviers actuels sont des claviers de machines à écrire.

Heureusement, certains ont pensé à ce problème et ont créé des dispositions adaptées à leur langue. C'est ainsi qu'est créé le BÉPO, une disposition optimisée pour la langue française. Cette disposition est utilisable sur n'importe quel clavier à condition de disposer des pilotes (voyez le site pour plus d'informations à ce sujet).

Vous ne voudriez pas forcément changer vos habitudes et c'est compréhensible. Il existe aussi des dispositions AZERTY modifiées où tous les caractères utiles au français sont disponibles : ils sont accessibles avec AltGr. Sous Linux, ces dispositions modifiées sont utilisées par défaut, alors que sous Windows il faudra utiliser des pilotes tiers.

Accéder aux caractères spéciaux

Bien que tous les caractères soient accessibles avec la combinaison de touches Alt+x+y+z (où x, y et z sont des chiffres), il est recommandé d'utiliser le clavier BÉPO ou un AZERTY modifié. Si vous êtes sous Linux, la disposition AZERTY par défaut de votre distribution inclut, sans doute, déjà les caractères spéciaux utiles accessibles facilement.

De manière générale, cette page de Wikipédia explique comment accéder aux caractères que nous allons utiliser tout au long de cet article, y compris pour les utilisateurs de Mac OS X.

La sémantique

La composition de texte n'est pas une affaire de graphisme, bien que le rendu soit aussi très important. Les mots, les phrases ou les paragraphes peuvent avoir un sens autre que celui donné par leur contenu. Ainsi, un titre est un titre non pas parce que les mots dont il est composé sont en gras 16 pt mais parce qu'on décide que ces mots forment un titre, peu importe comment il est composé.

De la même manière, les lettres elles-mêmes ont plusieurs sens. Vous connaissez les majuscules et les minuscules. Les majuscules sont différentes des capitales et les minuscules ne sont pas la même chose que les bas-de-casse.

On ne peut pas écrire un texte en majuscules, mais on peut écrire un texte en capitales. Les majuscules et les minuscules y seront conservées. Ainsi « VICTOR HUGO » contient deux majuscules (V et H) et huit minuscules, le tout en capitales. On aurait tout aussi bien pu écrire en petites capitales, qui sont des minuscules, mais nous aurions conservé les deux majuscules en capitales.

Retenez bien : les majuscules sont composées en capitales et les minuscules peuvent être composées en bas de casse, en petites capitales ou en capitales.

Les règles de base

Il existe des règles incontournables qui doivent impérativement être respectées. Le non-respect de celles-ci est immédiatement visible et donne une mauvaise impression au lecteur.

Les capitales doivent être accentuées

Contrairement à ce qui est parfois enseigné à l'école, on doit accentuer les capitales (ce que l'Académie française demande). Ne pas accentuer une capitale est une faute d'orthographe. Cette absence d'accents peut poser des problèmes de compréhension, comme on peut le voir dans l'exemple suivant :

Citation

CHOUETTE NANA, 18 ANS, CHERCHE MEC MEME AGE.

Pourtant, cette jeune femme n'est pas gérontophile :

Citation

CHOUETTE NANA, 18 ANS, CHERCHE MEC MÊME ÂGE.

La cédille et le tréma suivent aussi cette règle.

L'apostrophe

L'apostrophe est utilisée pour l'élision, c'est à dire la suppression d'une voyelle finale. Elle peut être obligatoire (« le » devenant « l' » avant un mot commençant par une voyelle) mais est le plus souvent orale (« grand voile » — l'apostrophe n'y figure plus). Elle est aussi utilisée quand un mot est coupé en son milieu pour le raccourcir, ce qui est souvent fait à l'oral. L'apostrophe s'utilise toujours avec les espaces demandés par les signes avoisinant.

Par exemple : « aujourd'hui, trois heures du mat', l'avion traverse ma chambre ».

L'apostrophe ne doit pas être utilisée pour les abréviations.

Il est recommandé d'utiliser l'apostrophe courbe « ’ » (AltGrMajX en BÉPO), plus correcte, mais son accessibilité douteuse fait qu'elle est très peu utilisée. L'apostrophe droite est tolérée.

La ponctuation

La seule règle apprise est qu'on ne met pas un signe de ponctuation en début de ligne : cette règle va de soi car cela nuit à la compréhension. La vraie règle (dont celle enseignée découle) porte au niveau des espaces autour des signes : dans le cas des signes simples, le signe est collé au caractère précédent et suivi d'une espace ; un signe double est précédé d'une espace insécable (c'est à dire qui ne peut pas être remplacée par un saut de ligne) et suivi d'une espace. Le point de suspension est un cas particulier : il est collé au caractère précédent et prend une espace après.

Il n'y a aucune faute dans le paragraphe ci-dessus : le mot « espace » est bien féminin lorsqu'il désigne l'espace typographique dont il est question dans cet article, mais est masculin lorsqu'il désigne le caractère. Ainsi, votre barre d'espace produit un espace qui est rendu comme une espace.

Il existe dans des textes d'un certain âge des associations de signes de ponctuation comme « !... » ou « ?... ». Ils se comportent comme des signes doubles.

Les guillemets

En français, on utilise les guillemets français. Cela paraît logique, et pourtant, il ne peut cette fois s'agir d'ignorance de la règle (à l'école, les instituteurs utilisent les guillemets français) mais de fainéantise. La plupart des gens utilisent les guillemets droits (") car ils sont plus rapides à écrire. L'inconvénient est qu'ils sont plus petits et donc moins visibles : on utilise donc les guillemets français (« »).

Les guillemets sont utilisés pour délimiter des dialogues, des citations ou des mots par rapport auxquels on souhaite prendre une certaine distance. Ils se composent avec des espaces insécables à l'intérieur et normaux à l'extérieur.

Il peut arriver que, dans un dialogue ou une citation, le texte cité comporte lui-même une citation. Quand ce dialogue ou cette citation est courte et entourée de guillemets, on utilise alors les guillemets anglais (“ et ”). Si le passage est long ou sans guillemets (surtout, mais pas systématiquement, en dehors texte, par exemple), on utilise quand même les guillemets français. Par exemple : « Il a dit “Bonjour !” » et rappelez-vous ce que je vous ai dit au début : « combien de gens mettent le texte en gras et 16 pt pour un titre alors qu'il faudrait appliquer le style “titre” et le modifier ensuite ? »

Les parenthèses

Les parenthèses prennent une espace avant le signe ouvrant et une espace après le signe fermant, sauf s'il s'agit d'un signe de ponctuation (auquel cas, la règle du signe de ponctuation s'applique), et pas d'espace à l'intérieur.

Quand, à l'intérieur de parenthèses, on veut mettre du texte entre parenthèses, il faut faire attention à ne pas mettre plusieurs parenthèses fermantes à la suite (ce qui est le signe d'une phrase mal construite (comme ici (car il y a plusieurs parenthèses imbriquées, et il y en qui se suivent))).

Les deux utilisations du tiret

Le tiret dont il est question dans cette section est souvent cadratin, mais ce n'est pas obligatoire (il peut être cadratin — large comme un M, demi-cadratin — large comme un N ou un trait d'union mais pas le signe « moins » qui a une longueur comprise entre celle du trait d'union et le demi-cadratin). Sa particularité est qu'il peut être utilisé dans deux cas :

  • en remplacement de parenthèses, auquel cas il suit les mêmes règles ;

  • comme marque de début de réplique dans un dialogue, auquel cas il est placé en début de ligne avec un alinéa (c'est un nouveau paragraphe).

Dans tous les cas, le tiret ouvrant est précédé d'une espace normale et est suivi d'une espace insécable (c'est bien sûr l'inverse pour le tiret fermant).

Il est recommandé d'utiliser le tiret cadratin, qui est plus lisible pour ces usages.

Résumé

Le tableau suivant résume ce que nous venons de dire. $-$ représente une espace, $=$ une espace insécable et $\times$ une absence de caractère.

$\times$

,

$-$

$\times$

.

$-$

$=$

;

$-$

$=$

:

$-$

$\times$

...

$-$

$=$

?

$-$

$-$

(

$\times$

$\times$

)

$-$

$-$

? ...

$=$

$=$

... ?

$-$

$-$

Appeler le centre

Avez-vous besoin d'un coach de formation?

Il vous aidera à comparer différents cours et à trouver la solution la plus abordable.

L'orthotypographie : bien écrire pour bien être lu

Prix sur demande