4 étapes vers Soi : des Formes et des ombres

L’aspiration à la connaissance de soi-même s’inscrit dans un contexte d’évolution qui va de l’indifférenciation initiale à la réalisation complète de l’être. Cette forme de développement typiquement humaine, nommée par Jung « Processus d’Individuation » est une quête qui repose sur l’intégration progressive d’éléments contenus initialement dans différents lieux psychiques inconscients, que Jung a nommé « partenaires du Moi ».

L’interrogation sur nous-mêmes, la quête du sens de nos propres réactions, comportements et attitudes nous amènent à rencontrer toutes sortes d’aspects de nous-mêmes totalement ignorés, refoulés ou pas encore conscientisés.

Ces éléments - contenus de l’Ombre - sont considérés généralement par le Moi comme « le mal ou le mauvais en soi», parce qu’ils se manifestent souvent en dépit de notre contrôle ou de notre volonté (erreurs, fautes, actes manqués, faiblesses…). Certes, ils se positionnent en contre-point des valeurs du Moi, mais, en les éclairant de notre conscience, on se libère des entraves d’un déterminisme noir qui entravent notre présent et qui parfois se répète de générations en générations…

Mais c’est aussi dans l’ombre que se situent toutes nos potentialités de développement, dont la rencontre et l’intégration donne sens et forme au processus de transformation de soi.

Accepter de restaurer le dialogue avec cette dimension de nous-mêmes permet d’accéder ainsi à toute l’énergie créatrice de l’Ombre et de participer activement à notre propre évolution.

Pour les thérapeutes, comprendre toute cette dynamique en soi donne les moyens d’accompagner leurs patients dans l’exploration de leurs propres « zones d’ombre ».