L.H.O.O.Q., Marcel Duchamp

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Le contenu du document Portrait mesurant 19,7x12,4 cm L.H.O.O.Q est une reproduction par Marcel Duchamp de l'illustre œuvre picturale de Léonard de Vinci, peintre de l'époque de la renaissance italienne: La Joconde dont la réalisation est datée approximativement entre 1503 et 1506. En 1919 Marcel Duchamp en a donc produit un pastiche représentant le modèle de Léonard de Vinci, Mona Lisa, affublé d'une moustache, d'un bouc et des lettres qui composent le titre de l'œuvre ( L,H,O,O et Q). Propriété du parti communiste français, suite à un don du poète Louis Aragon qui l'avait lui-même reçu des mains de Duchamp, L.H.O.O.Q est conservée dans le centre national d'art et de culture Georges Pompidou. I - Biographie de l'artiste Marcel Duchamp (1887-1968) débute sa carrière artistique par la réalisation de caricatures satiriques dans les pages de divers journaux. Puis il intègre salons et autres expositions artistiques. Son style se réfère alors au mouvement impressionniste. Dans le courant des années 1910 sa peinture s'inspire de Cézanne et du mouvement du fauvisme mais peu à peu son art va se personnaliser. Celui-ci s'organise dans un premier temps autour de quelques incursions et mélanges des genres entre cubisme et symbolisme. Son attrait pour l'abstraction artistique et l'abstrait philosophique le conduisent à l'expérimentation optique qui représente pour lui une manière d'interroger les logiques perceptives, notamment celle du mouvement. Ces quelques réalisations cinétiques ne se départissent pas pour autant d'un certain humour corrosif. La Roue de bicyclette (1913) est ainsi à la fois une œuvre d'art cinétique, de par les mouvements initiés par les rayons de la roue, et le premier de ses ready-made, ces objets manufacturés élevés au rang d'art. C'est à travers sa pratique du ready-made que Duchamp va passer à la postérité. Devenant pratique à part entière de Duchamp, le ready-made intègre toute une stratégie artistique tournée à la fois vers une exhortation de la mise en scène, la revendication d'un concept au détriment d'un savoir-faire, et une stigmatisation du beau en art. La Fontaine (1917), le ready-made le plus renommé de Duchamp est une parfaite illustration de cette démarche. La mise en scène réside ici dans l'attitude iconoclaste de l'artiste. Duchamp, qui signe pour l'occasion R.Mutt, va en effet présenter lors d'un salon d'arts un urinoir en guise d'œuvre en lui conférant un titre pour le moins poétique. Mais c'est alors aussi un art du détournement qui est ainsi professé. Le travail de l'artiste n'est plus celui d'un artisan virtuose mais celui d'un inventeur de concept. Ce geste provocateur de l'artiste est enfin une remise en question de l'idée même d'art. Jusqu'ici encore pensé autour de l'idéal du beau, l'art devient le simple geste d'un homme qui s'en réclame. C'est dans cette perspective qu'il convient d'appréhender l'œuvre ultérieure de Duchamp, et plus particulièrement L.H.O.O.Q II - Contexte historique et social de L.H.O.O.Q Des courants artistiques tels l'impressionnisme ou le fauvisme avaient déjà créé la controverse auprès des critiques d'art et du grand public. Le mouvement dada va lui expressément se revendiquer comme allant à l'encontre de l'idéal de beau prôné par les catégories des beaux-arts. Il s'agit de désacraliser la pratique de l'art, d'en rejeter les conventions esthétiques et idéologiques. Cette démarche ne va pas sans un certain sens de la dérision et de la provocation. Dans ce contexte l'œuvre de Duchamp, L.H.O.O.Q, fait figure de porte-drapeau d'un mouvement qui se réclame d'une libre expression artistique. La Joconde de Léonard de Vinci n'est alors pour Duchamp non plus une noble œuvre d'art mais l'icône, le produit, d'une société de consommation. En effet, saisi dans les carcans artistiques, l'idéal du beau n'est plus interrogé mais un simple objet manufacturé, formaté. III - Analyse iconographique et iconologique de L.H.O.O.Q L,H,O,O et Q, les lettres qui s'inscrivent au bas de la reproduction de Duchamp ne sont pas sans rappeler les caractères en chiffres romains avec lesquels sont datées de nombreuses oeuvres de l'art de la Renaissance notamment. On peut voir dans ce détournement du principe de datation comme une manière de fustiger la notion de fixité d'une oeuvre dans le temps que ledit principe lui confère. La joconde dans les mains de Duchamp n'est pas une image d'Epinal; elle demande à être constamment interrogée. L'homophonie du titre de l'oeuvre va dans ce sens. L.H.O.O.Q renvoie au substantif anglais LOOK. Regarder, expression, beauté physique, l'homophonie se présente ici comme une invitation à réinvestir l'oeuvre, à la regarder de nouveau, à en considérer l'expression, la réalisation, à en mesurer les critères de beauté. Les commentateurs de la reproduction de Duchamp n'auront pas oublié de remarquer que son titre est aussi travaillé par un procédé allographique. L.H.O.O.Q, ou autrement dit ''elle a chaud au cul''. Duchamp est coutumier de ces allusions grivoises par lesquels il désacralise encore un peu plus les Beaux-Arts. Le port de la moustache et du bouc par Mona Lisa sont également à appréhender dans cette perspective. D'aucun auront vu dans ce travestissement de La Joconde une référence aux spéculations concernant l'homosexualité présumée de Léonard de Vinci. Mais ce qu'il importe de retenir primordialement c'est que par ce geste Marcel Duchamp pose la question de l'idéal de beauté jusque dans ses fondements sociologiques. Exhibant le thème du transgenre, lui qui aimait à se travestir sous le pseudonyme notamment de Rrose Sélavy, posant l'ambiguïté de l'identité sexuelle comme élément premier du démantèlement du concept du beau, Duchamp prolonge l'enjeu du portrait hors du cadre des simples conventions artistiques. Fin de l'extrait

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