Guerre, Paix et réconciliation : analyse thématique

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Le contenu du document Guerre, paix, réconciliation le thème fut maintes fois abordé dans les arts. Ceux-ci se sont fait à tour à tour témoins, acteurs et objecteurs de conscience des divers conflits et guerres qui ont jalonnés l'histoire de l'humanité. La thématique de ce cours, pensée dans le giron des programmes institutionnels de l'UNESCO, met l'accent sur le processus de paix et sa préservation. La fiche de révision ci-présente s'attachera donc à mettre en lumière diverses productions artistiques ayant opérées à ces projets. Elle s'efforcera d'effectuer une juste répartition des principales catégories d'arts répertoriées. Bien que portée, du fait de son foisonnement, à se concentrer tout particulièrement sur la production artistique relative à la seconde guerre mondiale, cette fiche de révision mettra aussi en avant une certaine diversité géographique et historique des conflits engagés. I - Guerre, paix, réconciliation en peinture Figurer l'héroïsme, sublimer l'histoire en de grandes fresques, ou encore travailler de sa perspective les traumatismes de la guerre, la peinture jette la subjectivité de ses formes sur l'âpre réalité des conflits. Eugène Delacroix peint La liberté guidant le peuple en 1830. Cette Marianne au sein nu, drapeau en main, magnifie les Trois Glorieuses, ces journées de la Révolution française au cours desquelles le peuple va se soulever contre la monarchie de Charles X. A travers Delacroix le conflit se pare des atours du romantisme pour ce qui restera l'un des symboles fort de l'avènement de la république française. Autre temps, autre lieu, Otto Dix travaille à la reconnaissance morale des mutilés de la première guerre mondiale. Les joueurs de Skat (1920) ironise sur le sort qui leur a été réservée par les pouvoirs politiques de l'après-guerre. En effet, les mutilés sont exhibés sur la place publique, procédé démagogique par lequel les gouvernements engagés dans les conflits antérieurs espèrent s'absoudre de leur culpabilité. Le tableau de Dix représente ces mutilés tels des animaux de foire, adoptant des postures grotesques, comme une manière de faire entendre qu'une paix durable passe aussi par une reconnaissance réfléchie et mesurée des traumatismes provoquées la guerre. C'est à travers une fresque que Pablo Picasso entend faire prendre conscience des horreurs de la guerre. Dans le style caractéristique du cubisme de Picasso Guernica (1937) et ses corps fragmentés fédèrent cette sensation du chaos et de la souffrance propres aux conflits armés. Ici l'art est expression de colère et de révolte, acte de dénonciation de la barbarie franquiste de la guerre d'Espagne. Mais par sa puissance d'évocation l'œuvre de Picasso traversa les décennies et les régions pour devenir l'un des symboles universels de la lutte contre la folie meurtrière de tous les totalitarismes. II - Guerre, paix, réconciliation en littérature Des mots pour exprimer l'inexprimable, des mots qui tentent de dépasser leur fonction car l'impossibilité de comprendre ne doit pas avoir raison de la volonté de comprendre, des mots qui ne signifient plus mais ne cessent d'exister, comme le signe d'un espoir. La guerre franco-prussienne est au cœur du poème de Rimbaud, Le dormeur du Val (1870). Comment rendre compte de la violence de la guerre? Comment appréhender cette mort contre-nature qu'elle occasionne? Peut-être en s'adonnant à la poésie bucolique? Une nature verdoyante, un paisible dormeur, et une atmosphère soudainement brisée lorsque l'on apprend que ce dormeur est en fait mort, tué de deux balles au côté droit. Comment exprimer la mort? Par la vulnérabilité de la vie. Paul Celan a lui vécu l'horreur de la seconde guerre mondiale. Ce qui le marque alors, plus que la mort elle-même c'est la souffrance subite dans les camps de concentrations. Ces corps ravagés par la douleur et le désespoir ne savent même plus ce qu'est mourir. Errant comme des âmes en peine, ils finiront par se faire voler leur propre mort. Hagards ils disparaîtront sans en avoir même la pleine conscience; ils ont été déshumanisés. La poésie est alors pour Celan un acte de reconquête. Retrouver les mots, sortir le silence de sa torpeur, retrouver le Verbe comme l'on retrouve son humanité, retrouver sa mort, tel serait l'enjeu de Fugue de mort (1945). Des mots pour exister, tel est aussi le propos de Léopold Sédar Senghor. L'horreur du colonialisme provient aussi du fait qu'il ait été passé sous silence. Comment en effet panser ses blessures si on ne les a pas clairement identifiées. Hosties Noires (1948) souligne l'une d'elles. Alors même qu'ils sont engagés auprès de l'armée française de la métropole lors de la seconde guerre mondiale, les soldats africains des colonies ne sont pas considérés par leurs pairs comme leur égal. Une identité malmenée voilà l'un des maux de la colonisation. Restaurer celle-ci, en recoller les morceaux par la force édificatrice des mots, voilà à quoi il faut s'atteler. Les mots ne sont pas alors les mots vains de la haine, mais ceux de la reconnaissance, de la renaissance d'une humanité disséminée mais commune. III - Guerre, paix, réconciliation en musique Faire entendre l'horreur et l'espoir, le courage et la peur, la violence et l'accalmie, la musique accorde ses notes et ses rythmes à celui de l'âme humaine. Symbole social et médiatique de la guerre La chevauchée des Walkyries (1870) de Richard Wagner est sujette à controverse. Vulgarisée ou détournée à des fins de propagande (notamment par le parti nazi lors de la seconde guerre mondiale) elle demeure dans son acception initiale une ode à l'héroïsme. La répétition des motifs, son orchestration relativement clairsemée, l'énergie de ses notes, son rythme crescendo sont autant de signes évocateurs du courage, de la hardiesse et de la noblesse d'âme du guerrier (ou de la guerrière en l'occurrence puisque l'opéra qui s'y réfère relate un épisode des Walkyries, ses guerrières mythologiques chevauchant sur le champ de bataille pour récupérer les combattants morts au combat). L'opéra de Wagner ne fait pas concrètement l'apologie de la guerre mais restitue plutôt la part d'humanité de certains de ceux qui y sont engagés. IV - Guerre, paix, réconciliation au cinéma Le cinéma met le monde en mouvement. Dans sa portée documentaire il restitue des fragments du réel; dans sa portée discursive il les réorganise. Il est ainsi à la fois image idoine du morcellement du monde chaotique de la guerre, et l'espoir de sa synthèse réconciliatrice. Dans Hiroshima mon amour (1959), Alain Resnais opère une analogie entre les plans, comme fragments d'un film et les corps morcelés par l'impact des bombardements d'Hiroshima. Ce qui opère ici c'est le travail de mémoire. Les corps morcelés par les fragments de film sont à la fois l'expression d'un traumatisme réel provoqué par la guerre et l'impossibilité d'en rendre pleinement compte. Le montage comme dispositif essentiel du film se fait alors le support d'une mémoire lacunaire, nécessairement lacunaire. Mémoire faite de parcelles de réel mais qui demeure la seule réalité tangible, le seul espoir d'en reconstituer l'instable, l'insaisissable trame que la guerre vient exacerber. Réalisé en 2001, No Man's Land de Danis Tanovic met en scène la guerre de Bosnie du début des années 1990. Un No Man's Land traité comme un huis-clos voit s'affronter deux soldats ennemis. Ce microcosme de la guerre en montre toute l'absurdité. Tiraillés entre une intimité naissante et leurs obligations militaires les soldats finissent par ne plus savoir comment justifier leur acte. Les pressions extérieures (les médias, les soldats des nations unis, les idéologies politiques, ...) auront finalement raison d'eux. Le cinéma en cette occasion, tissant les rapports entre microcosme des plans et trame narrative du film, opère et interroge le parallèle des pressions de la masse sur l'individu. Valse avec Bachir (2008) de Ari Folman prolonge quant à lui le croisement au cinéma de la réalité documentaire et de l'expression figurative à travers l'un des épisodes des conflits du Moyen-Orient dans les années 1980. Dans la majeure partie de son déroulement cette œuvre est réalisée en film d'animation. Le caractère résolument fictif de ces images n'altère en rien la véracité du travail de mémoire qu'il convoque. La guerre marque et altère les corps et les consciences. Elle obsède les âmes comme un cauchemar éveillé. Mais si les traces qu'elle laisse ont le goût de l'amère virtualité, son impact sur le monde est lui bien réel. Le cinéma finit par mettre en mouvement cette reconstitution lacunaire de la mémoire et la réalité des faits en introduisant des images d'archives des territoires dévastés et des peuples démunis. V - Guerre, paix, réconciliation en photographie Saisir l'instant qui fera date, capturer l'image qui marquera les mémoires, la photographie se tient au plus près du conflit pour en dégager l'essence. L'Homme de Tian'anmen (1989), cette photographie de Jeff Widener, est devenu en quelques années un symbole fort de la non-violence. Un homme y est représenté barrant la route à des chars de la répression des manifestations de la population à l'encontre du gouvernement chinois. Prise en plongée la photographie accentue le contraste entre l'imposante procession de chars et la silhouette chétive du dissident. L'on sait ce qu'il est advenu de cette homme dans les instants qui suivront la photographie. Des témoins de la scène vinrent l'éloigner des chars et ceux-ci continuèrent leur avancée. Mais l'espace d'un instant, dans la furtivité du réel, un événement vint s'inscrire à tout jamais sur la pellicule et dans les esprits de nombre de populations opprimées. Le déroulement des manifestations, les massacres qui s'en suivirent, et la répression effective qui en résulta ne sauraient à eux seules résumer la réalité de cette période de l'histoire. La réalité ne se dessine pas seulement à grands traits et la photographie est là pour nous le rappeler. VI - Guerre, paix, réconciliation en sculpture L'architecture façonne le réel, il en travaille la matière, en accentue les courbes, dispose de ses proportions et de ses articulations. Guerres et conflits défigurent l'humanité, la sculpture peut peut-être en réinventer les formes. Depuis 2004, s'est forgé un nouveau symbole de paix. La statue pour la paix dans le monde du sculpteur chinois Yao Yuan vient commémorer l'épisode du débarquement en Normandie des alliés en juin 1944 lors de la seconde guerre mondiale. Mais ce monument est plus précisément l'expression d'un espoir de paix toujours envisageable en ce qu'il tend à rappeler que cet épisode de la guerre fut le début de l'arrêt des hostilités et de la paix à venir. Sa composition est faite de forts contrastes symboliques (mêlant thèmes orientaux et thèmes occidentaux) et esthétiques (combinaison de figures symétriques et asymétriques, de lignes rigides et de courbes, ...) qui se veulent représentatifs de la possible harmonisation des peuples à travers leurs différences culturelles et sociales mêmes. Les arts sont un regain d'expression dans l'aridité des faits, de subjectivité dans l'âpre objectivité de la raison désabusée, d'espoir dans la neutralité du concret, de mouvement dans la fixité des consciences traumatisées, d'humanité dans la rudesse de la guerre et des conflits. Objet de mémoire, d'engagement, de réflexion, ou simple exutoire, l'art opère dans le sein même des événements, il en est figuré tout autant qu'il les figure. Fin de l'extrait

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