FORMATION DOULEUR DES PERSONNES AGÉES NON COMMUNICANTES

La lutte contre la douleur est depuis plusieurs années une priorité de Santé Publique et constitue un des éléments de la politique d’amélioration de la qualité des soins. Les protocoles de prise en charge de la douleur des personnes âgées sont encore rarement mise en œuvre, or la prévalence de la douleur augmente avec l’âge. La douleur chez la personne âgée est souvent une urgence en gériatrie car elle peut entraîner : anorexie, dénutrition, troubles du sommeil, dépression, perte d’autonomie, syndrome de glissement (risque suicidaire important chez la personne âgée).
L’individu est le plus souvent le plus expert pour évaluer sa douleur. En cas de difficultés ou d’impossibilité, et c’est le cas chez les personnes âgées non communicantes et démentes, l’évaluation sera menée par les soignants. Dans tous les cas, elle doit être pluridisciplinaire.
L’absence de plainte ne signifie pas forcément que la personne âgée n’a pas de douleur… d’où l’importance de l’observation afin de recueillir des manifestations non verbales, à fortiori pour les personnes âgées non communicantes et démentes. L’expression de la douleur chez la personne âgée est souvent modifiée. Attention aux pièges de la confusion, de la dépression, du repli, du mutisme, du changement de caractère, qui peuvent représenter autant de manifestations atypiques de la douleur. Il en est de même pour les cris de la personne âgée démente où le soignant a parfois du mal à distinguer les cris « habituels » des cris de douleur, d’où l’importance d’une formation douleur des personnes non communicantes pour les professionnels.


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